Association Loi 1901 reconnue d'intérêt général

Laissons les 3D derrière nous, longue vie au S.A.M.

Trop souvent, et depuis trop longtemps, l’échec entrepreneurial a été synonyme de « Dépôt de bilan – Divorce – Dépression », la fameuse règle des « 3 D ». Il est temps que cela s’arrête ! En luttant contre la stigmatisation de ceux qui n’y sont pas arrivés du premier coup et pour qui l’aventure a dû se terminer certes, mais également en encourageant, soutenant et développant la capacité de rebond de chacun.

 

S.A.M. pour « Sauter le pas », « Assumer », et « Mettre à profit son expérience ».

Au 21ième siècle, il n’est plus acceptable qu’en France, une expérience entrepreneuriale qui s’achève donne une image très négative de la personne alors que dans de nombreux pays, elle vaut bien plus que tous les CV.

Ne dit-on pas que « qui ne tente rien n’a rien » ? Ne sommes-nous pas tous d’accord pour dire que personne n’a appris à marcher du premier coup ? Un entrepreneur est comme un sportif de haut niveau : tous deux ne deviennent pas champions du monde du premier coup. Ils le sont devenus parce qu’ils n’ont pas craint leurs erreurs, et surtout les ont analysées pour mieux repartir.

Ce n’est pas qu’une théorie. Il suffit de regarder autour de nous pour constater les témoignages, les envies, la visions des entrepreneurs d’aujourd’hui, pour comprendre que le rebond devient petit à petit la nouvelle mesure du succès.

 

« S » comme « Sauter le pas »,

A l’instar de Sandrine Ausset, co-fondatrice de 600 Phenix, qui après 27 ans dans une entreprise et un burn out, avoue sans peine avoir hésité, eu peur mais a « pris son courage à 2 mains pour sauter le pas de la création de sa propre entreprise », même si cela comporte des risques. « Il faut oser », affirme-t-elle.

Ou Carole Fortuna, fondatrice de Comunissons, qui aime citer la phrase de David Burns : « N’abandonnez jamais votre droit à l’erreur, car vous perdriez la capacité d’apprendre des choses nouvelles et d’avancer dans la vie » en rajoutant qu’ « il faut oser en sachant que l’on peut échouer – et alors ? »

Être entrepreneur est un métier en soi qui consiste à créer et développer une entreprise. Comme pour tout métier, des qualités et compétences sont requises parmi lesquelles l’audace, la détermination, l’écoute, un savoir-faire managérial, la capacité à imaginer le futur d’une activité, à décider, à prendre et à assumer des risques, à anticiper et à s’adapter à des retournements de situation, etc.

Surtout, maîtriser l’art du rebond est un atout pour faire croître une société : si un entrepreneur échoue mais qu’il sait rebondir, alors il ne reproduira pas les mêmes erreurs dans son projet suivant ; s’il voit son activité péricliter ou en danger, mais s’il sait rebondir, alors il saura chercher d’autres pistes pour la relancer.

 

« A » comme Assumer

Lorsqu’un entrepreneur est confronté à la liquidation de sa société, il doit surmonter trois traumatismes : un traumatisme personnel qui l’amène à s’interroger sur le pourquoi il n’y est pas arrivé ; un traumatisme financier qui lui impose de trouver rapidement comment honorer ses engagements et un traumatisme social qui lui impose de se demander ce qu’il va faire demain. Mais ce qui distingue le Rebondisseur, c’est de toujours avoir un plan A et un plan B, de savoir à l’avance comme une évidence que l’on peut échouer – et donc l’assumer !

Comme le raconte Flavien Denéchère qui a créé plusieurs entreprises : « Suite à la liquidation de ma structure, je me suis rendu compte que mon entourage (professionnel et personnel) ne voyait que cet « échec » et pas l’expérience que cette aventure m’a apportée, alors que moi je l’assumais complétement et j’étais déjà en train d’analyser le pourquoi de la situation pour remonter en selle. » 

Clément ALTERESCO, fondateur de Bureaux A Partager et de Morning Coworking quant à lui affirme qu’ « on n’a pas de réussite sans avoir connu quelques échecs c’est une évidence, quoi qu’on en dise. »

 

« M » comme Mettre à profit son expérience

Après avoir sauté le pas et assumé le résultat, le plus important reste de savoir ce que l’on fait de cette expérience.

De son expérience, Albert Szulman, serial entrepreneur et fondateur de Scale-Up Booster, retient que « tout changement est douloureux. Mais le plus important est ce que l’on en fait, comment on va faire pour changer cette énergie négative en énergie positive. Réussir, c’est facile ou pas facile et dépend très souvent d’où nous sommes nés. Mais rebondir, c’est essentiel car ça ne concerne que nous et notre faculté à reprendre en mains notre propre destin, et mettre à profit notre expérience. »

Sauf à vouloir revisiter le tribunal de commerce, ou affronter les huissiers une nouvelle fois, aucun entrepreneur ne refera 2 fois les mêmes erreurs. Plus fort de son expérience, un Rebondisseur ne peut que réussir dans ces futurs projets. A l’instar de plus grands entrepreneurs de la planète qui ont tous sans exception suivi le S.A.M.

Car il n’y a en fait pas de secret : ce sont les échecs qui font l’expérience et l’expérience qui fait le succès. Plus que par des paroles, assumons pour de bon. Le S.A.M. est la clé !

 

Alexandre Nobecourt, Vice-Président des Rebondisseurs Français

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