Mardi 21 janvier 2020, une vingtaine de Rebondisseurs Français se sont retrouvés chez Openmind Kfé Opera pour le 1er rebondi’Apéro de l’année. Ils ont pu écouter les retours d’expérience de François Bracq (Google) et Alexandre Martinelli (BContent.
Parmi les idées qui ont suscité le plus d’échanges entre les participants :
- Savoir échouer vite quand on voit le mur nous arriver dessus, de ne pas prolonger indéfiniment la phase de chute, faute de quoi il est plus difficile de se relever. Une position défendue notamment par François Bracq lorsqu’il est revenu sur l’échec de l’entreprise qu’il avait créée avant de rejoindre Google.
- Toujours chercher à apprendre d’un échec. C’est ce qui fait la force de certaines entreprises, notamment des entreprises américaines comme Google qui se donnent les moyens de garder tout ce qu’il y a garder des projets qui n’aboutissent pas – une brique technologique, une méthode de travail, un savoir-faire managérial au niveau des équipes ou des projets, des relations créées entre des personnes qui ne seraient pas nées sans cela, etc.
- Se retrouver, être en accord avec soi-même avant de rebondir. Un sujet sur lequel Alexandre Martinelli a beaucoup insisté, ayant au début été prêt à se relancer avant même d’en avoir fini avec l’échec de son projet entrepreneurial. Et puis il s’est rendu compte que prendre du recul était nécessaire pour rebondir avec succès et pas seulement sortir la tête de l’eau.
- Rester en accord avec son projet et ses convictions. Parfois, un projet peut échouer parce que l’on est progressivement amené à quitter son objectif de départ, que l’on se laisse séduire par de sirènes qui nous conduisent ailleurs. C’est en partie ce qui est arrivé à Alexandre Martinelli et qui l’a conduit à quitter un projet qui n’était finalement plus vraiment le sien.
- Faire des choix adaptés selon son âge. Echouer à 25 ans est différent d’échouer à 55 ans. A 25 ans, les possibilités de se relancer sont relativement nombreuses, l’échec est mieux toléré et beaucoup de choses restent à écrire. Les jeunes générations des années 2010 semblent d’ailleurs être moins frileuses et craintives face à l’échec. A +50 ans, il est important de faire des choix car les opportunités de rebonds sont moins ouvertes et se faire une place dans certains secteurs peut s’avérer complexe ; mais on a aussi d’autres ressorts et d’autres relais pour justement pouvoir faire des arbitrages et choisir. A ne pas oublier car l’âge moyen du créateur d’entreprise en France reste autour de 39 ans.
- S’affranchir du regard des autres, ce dernier restant en France lourd à porter tant la culture du « bon élève » domine. Les étiquettes sont vite apposées sur les gens et selon sa personnalité et son tempérament, on s’en départit plus ou moins facilement. Le regard, négatif dans certains cas, suspicieux dans d’autres, est aussi plus lourd à porter quand il émane des gens proches de soi, ce qui souvent arrive car un projet entrepreneurial embarque à la fois la personne qui le lance mais aussi son famille et son entourage.
Autant de nouvelles raisons d’intensifier encore les actions de notre mouvement car il est plus que temps que ce regard change et que l’on puisse assumer ses erreurs et plantages sereinement, sans éprouver de doute ou de honte !
Rendez-vous au prochain Rebondi’Apéro pour poursuivre et enrichir ces échanges ! (date communiquée prochainement)