Lors du Club Rebond du 28 septembre 2021 qui s’est tenu en visioconférence, était invitée Virginie Telliez. Elle est venue partager son expérience en tant que sportive de haut niveau, et expliquer comment cela l’a aidée à rebondir quand elle est devenue entrepreneure.
Virginie vit près de Chambéry. Jeune, elle découvre l’aviron et s’y investit beaucoup, au point d’obtenir plusieurs médailles nationales, 2 titres de championne de France et plusieurs sélections en équipe de France. Puis elle travaille pour la fédération française d’aviron pendant 6 ans en tant que conseiller technique, formatrice et entraineur des équipes de France junior.
Et puis elle décide de faire un break et part pour l’Australie. Là, elle découvre un tout autre état d’esprit, y compris dans le sport. Elle veut comprendre leur approche de la performance et étudie pendant 4 ans l’état d’esprit des gens qui réussissent. Leurs points communs qu’elle identifie : Ils ont un but, ils savent quel genre de personne ils veulent être, ils adoptent l’hygiène de vie qui convient pour cela (le sport en fait partie). Et ensuite, pour mener tout de front, ils s’organisent.
Forte de cette découverte, elle rentre en France et crée ue entreprise pour accompagner les sportifs et les entrepreneurs afin de les aider à allier résultats et bien-être dans la pratique leur activité.
Ce qu’elle explique : bien vivre l’échec ou aimer échouer n’est pas un objectif car échouer fait mal. Mais l’échec n’est pas la fin de tout et le plus essentiel est de rebondir … Tiens tiens … Une posture que l’on connaît bien au sein des Rebondisseurs.
Une fois cela dit, qu’en retient Virginie et comment fait-elle pour qu’un échec devienne une force ?
1er conseil : se préparer à échouer, surtout quand tout va bien.
Tant qu’elle ne gagnait pas beaucoup de compétitions, l’échec ne la dérangeait pas tant que ça, elle estimait normal car il y avant meilleur d’elle. Mais quand elle a commencé à être parmi les meilleurs alors l’échec était dur à vivre. 2 années de suite, où tout se passait bien, elle a manqué sa sélection en équipe de France.
Et puis elle a compris une chose, grâce à son entraineur : qu’il ne faut pas s’identifier à ses résultats et que ce qui compte c’est de devenir la meilleure, pas d’être en équipe de France. C’est ce qui fait la différence entre les bons sportifs et les très bons sportifs
Il faut donc accepter de prendre des risques et de connaître des échecs L’échec fait partie du chemin et il ne sert à rien de chercher à l’éviter. Ce qu’il faut, c’est le penser à moyen – long terme. Sur le coup, un échec fait toujours mal. Mais a posteriori on se rend compte qu’il a apporté beaucoup. Il faut toujours se demander ce qu’on peut retenir d’un échec et avoir un plan B.
2ème conseil : quand on veut réussir, il faut avoir l’hygiène de vie adéquate. Comme pour les sportifs, être entrepreneur est plus qu’un métier, c’est aussi un style de vie.
3ème conseil : respecter 4 étapes
- La 1ère étape c’est d’accepter et de reconnaître sa déception. Il est normal d’être triste d’échouer. Super(wo)man n’existe pas.
- 2ème point : dans cet échec, identifier ce dont on est responsable et que l’on pouvait changer ; et ce que l’on ne contrôlait pas et que l’on ne pouvait pas changer. Par exemple, la crise sanitaire est indépendante de la déciison d’un entrepreneur ; en revanche, la moindre résistance d’une entreprise face à la crise est sans doute liée à un point qui n’a pas été géré come il aurait fallu.
- 3ème étape : trouver quoi mettre en place pour que ça ne se reproduise pas
- 4ème point : trouver ce qui peut devenir sa plus grosse force pour la suite, décider de transformer ce point
Il existe toutefois quelques différences entre les entrepreneurs et les sportifs :
Dans le sport du haut niveau, il est bien vu d’avoir des échecs. Ce n’est pas le cas dans l’entrepreneuriat. On entend souvent qu’être entrepreneur c’est dangereux et risqué.
Dans le sport de haut niveau, l’objectif est assez facile à définir : être sélectionné pour les jeux olympiques puis rapporter une médaille, gagner telle ou telle compétition, etc. Ce n’est pas le cas de l’entrepreneur qui peut avoir du mal à exprimer là où il veut aller avec son entreprise, et pour lui dans son entreprise.
Pourtant, il doit impérativement se fixer un ou des buts. Alors, comme avec un GPS, il saura où il doit aller et s’il tout à coup la route est barrée (i.e. s’il connaît l’échec) alors il suivra un autre itinéraire pour arriver à bon port.
En conclusion, un entrepreneur gagnera à développer ces 3 forces qu’ont les sportifs de haut niveau :
- La capacité à être performant durablement (mettre en place une hygiène de vie au service de la productivité)
- Savoir gérer ses émotions et la pression, anticiper la possibilité de l’échec
- Se fixer des objectifs et les atteindre
Pour en savoir plus sur Virginie Telliez, visitez son site web : www.virginietelliez.fr