Lors du Club Rebond Rône-Alpes du 31 mai 2022, les entrepreneurs présents ont échangé sur l’importance du réseau pour le rebond et le développement de son activité. Sont intervenus Ahmet Ilgaz et Samuel Maïon Fontana, tous deux coanimateurs du club d’affaires Protéines du chablais.
Deux chiffres ont été évoqués en introduction :
- 41% des embauches sont passées par le réseau invisible
- Les réseaux d’affaires ont échangé plus d’1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2019.
Amet a ensuite insisté sur le fait que participer à un club d’affaires sert le business, mais pas seulement. Samuel Maïon Fontana a quant à lui rappelé que développer son réseau est nécessaire quand on est entrepreneur.
Quatre bonnes raisons de rejoindre un réseau d’entrepreneurs
Quand on se lance, on est finalement assez seul. Souvent, les personnes de notre entourage ne connaissent pas ou ne vivent pas les spécificités de l’entrepreneuriat. Un réseau va donc permettre de s’appuyer sur les expériences de personnes qui comprennent et ont vécu vos problématiques (par exemple, gérer une rémunération vs recevoir un salaire).
Le réseau permet aussi de trouver une solution à laquelle on n’avait pas pensé, fonctionnant un peu comme « la machine à café des entrepreneurs ».
Le réseau permet ensuite de trouver les bons partenaire (assureur, avocat, expert-comptable, huissier…), compétents et fiables, ce qui fait gagner beaucoup de temps. Parce qu’on se parle en connaissance de cause, que personne n’a pas la sciences infuse et qu’on dépend tous de plein de parties prenantes différentes : les clients, le banquier, etc.
Enfin, le réseau évite de rester seul, surtout quand les affaires ne marchent pas aussi bien qu’on ne voudrait. La tendance naturelle est de se replier sur soi, ayant intériorisé les success stories. Or on oublie qu’on ne porte pas 100% de l responsabilité et qu’il n’y a pas de honte à ne pas tout réussir.
Un réseau aide à trouver de la bienveillance pour avancer et rebondir face aux difficultés.
Pour que ce soit payant, ne pas oublier de s’investir
Une fois cela acquis, plusieurs points de vigilance :
- Mixer les réseaux : on ne peut pas être partout mais ne pas être à un seul endroit non plus
- Travailler son réseau comme on entretient son jardin. Il faut voir les autres, être à l’écoute des bonnes pratiques ailleurs que ceux que l’on connaît.
- Prévoir d’y consacrer du temps, ce ne sera jamais du temps perdu. Par exemple, certains clubs comme le Club Protéines du Chablais se réunit tous les 15 jours avec d’autres rencontres informelles entretemps. La réussite de l’appartenance à un réseau dépend de son investissement et de son implication
- Ne pas voir le coût comme juste une dépense mais comme un investissement. En s’engageant dans un réseau, on investit sur soi-même. Et souvent, le montant cotisé doit être à la hauteur de l’engagement que l’on est prêt à apporter. Au sien du club Protéines, certains adhérents font jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaires par cet intermédiaire.
- Essayer différents réseaux et rejoindre ceux qui vous correspondent en termes de fonctionnement, à la fois au niveau professionnel et au niveau personnel. Pour cela, il faut au préalable avoir identifié ce dont on a besoin.
- Penser en permanence aux autres membres, en les recommandant e leur apportant des informations, etc. Ne pas perdre de vue quand tout va bien qu’on a été aidé et dégager du temps pour les autres ; sinon on risque de n’être aidé qu’une seule fois. Cela a une incidence quand on quitte le club dont on faisait partie.